Evgeniia Lopareva et Geoffrey Brissaud participaient à
leur première finale du Grand Prix. Ils se sont classés sixièmes. Rencontre en zone mixte après leurs performances.
Comment avez-vous vécu cette finale ?
Geoffrey : J’étais très stressé avant de monter sur la glace. Être à domicile, c’est particulier, et c’est notre
première finale, donc cela ajoute de la pression. Mais quand je suis entré et que j’ai entendu le public nous applaudir, je me suis dit : « Tout va bien ». Nos
amis et notre famille étaient présents. C'était incroyable, dès que nous commencions un élément, le public applaudissait.
Evgeniia : Je n’étais pas stressée, honnêtement. Nous ne visions pas le podium, nous voulions simplement apprécier
la compétition et prendre du plaisir. C’est exactement ce que nous avons fait, et je suis fière de nos performances.
Geoffrey : La qualification en finale est une étape qui montre que nous sommes en train d’intégrer la prochaine
génération, et qu’il faudra compter sur nous. Remporter le Grand Prix de France nous a permis d’accéder à la finale par la grande porte. Cela nous donne beaucoup
de confiance et montre que notre chemin est intelligemment pensé et construit par une équipe qui sait exactement où elle veut nous emmener : pas trop vite, mais de
manière réfléchie.
Que reste-t-il de la victoire à Angers ?
Geoffrey : Il reste de l’expérience, et cela nous permet d’aborder les compétitions différemment. C’est important
de montrer que même les équipes de tête ne sont pas infaillibles. Et quand elles ne le sont pas, nous sommes prêts à saisir les opportunités. Toujours à l’affût.
Nous sommes affûtés (rires).
Evgeniia : Je pense que j’apprends à gagner, parce que c’était la première fois que nous remportions une
compétition aussi importante. J’étais sous le choc, je ne savais pas quoi penser ni comment réagir. Cette victoire nous a permis de gagner en expérience dans ce
domaine.
Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre danse libre ?
Evgeniia : J’adore la techno, donc c’est toujours un grand plaisir de patiner sur ce programme. C’est un style de
musique assez rare dans notre discipline, ce qui rend ce programme unique.
Geoffrey : Nous n’avons entendu personne dire qu’ils n’aimaient pas cette danse libre. Le public est toujours
réactif, et même en transe, quelque soit la taille de la patinoire. Cela fonctionne. On s’astreint parfois à des styles plus classiques, alors qu'il faut
choisir des musiques dans lesquelles le public se reconnaît. Nous sommes un couple moderne, allons chercher des choses modernes.
Evgeniia : Dans un monde où la musique classique domine, c’est bien de proposer quelque chose de différent. Pas de
la hard techno quand même pour ne pas trop choquer (rires).
Geoffrey : Pour se démarquer, il faut être différent. Tous les Français qui ont réussi l’ont fait grâce à
l’originalité de leurs programmes. Les Français qui ont marqué l’histoire, comme Gabriella et Guillaume, Nathalie et Fabian, avaient chacun leur propre identité.
Nous ne voulons pas rentrer dans le moule. Nous voulons que les gens se souviennent de nous.
Quels ont été vos axes de travail principaux cette année ?
Geoffrey : Nous étions déjà sur un travail de connexion, d’interprétation et de finition du mouvement à la fin de
la saison dernière. Cette année, cela se voit davantage, car les programmes ont été conçus pour mettre en valeur notre progression. Nous nous sentons beaucoup plus
confiants et beaucoup plus connectés. Les scores augmentent.
Evgeniia : Nous avons travaillé la danse rythmique pour qu’elle “danse” plus. Au début de l’année, nous avons reçu
beaucoup de retours concernant la première partie qui n’était pas assez dansée. Nous avons donc vraiment travaillé sur cette partie, en y apportant de l’ambiance,
de l’énergie, de la danse.
Quelles seront vos ambitions pour la deuxième partie de saison ?
Geoffrey : Nos ambitions sont claires depuis le début de la saison : nous visons la médaille aux Championnats
d’Europe et nous voulons intégrer le top 6 mondial. Nous voulons montrer que nous serons prêts pour la prochaine Olympiade.
Vous avez participé au Challenger de Varsovie fin novembre. Pourquoi rajouter une compétition, dans un
calendrier déjà chargé ?
Geoffrey : Nous avions fait le choix de ne pas participer à des Challengers en septembre/octobre La
saison était organisée autour des Grands Prix, et nous ne savions pas si nous allions accéder à la finale. Nous avions déjà pris nos billets pour Varsovie, nous
avons décidé de maintenir cette compétition. Cela nous a permis également de gagner des points au classement mondial, pour viser le dernier groupe aux Championnats
du monde. Cette année les portes sont ouvertes, il faut les prendre.
Solène Mathieu - Skate Info Glace
Écrire commentaire