Rencontre avec Cédric Tour, entraîneur de Stefania Gladki, après le premier titre de
championne de France de la jeune patineuse de 14 ans.
Solène : Quel est votre bilan de ce championnat de France ?
Cédric : C'était une très belle compétition. Après une première
qualification en finale, elle touche du doigt les 200 points et gagne son premier titre de championne de France. Je suis très content pour elle. Elle fait des progrès et commence à
prendre plus d'espace sur la glace. Cela promet de belles choses et j'espère encore des améliorations d’ici les championnats du monde juniors.
Solène : Quel regard portez-vous sur son début de saison ?
Cédric : Elle était déjà très régulière techniquement, mais je dois dire
qu’en ce début de saison, cela s’est encore amplifié. Sur le plan technique, elle est réglée comme une horloge.
Solène : A quel point ce titre de championne de France était important pour elle
?
Cédric : Ah, c'est clair qu'elle le voulait ! Déjà l'année dernière,
elle avait vraiment envie de gagner. C'était l'objectif de cette saison et elle est très contente. Le deuxième objectif était d'aller toucher les 200 points, elle y est
presque.
Solène : L’avez-vous senti stressée ? A 14 ans, elle était favorite, en face de
patineuses plus âgées et plus expérimentées.
Cédric : Non, je ne la sens pas du tout stressée lors des compétitions
nationales. Elle est vraiment concentrée. S'il y a du stress, c'est du stress positif et elle ne le montre pas.
Solène : A Grenoble, Stefania avait envisagé d’inclure un quadruple boucle piqué.
Qu’en pensez-vous ?
Cédric : Le quadruple n'est pas encore prêt. Pour l'instant, il n'est pas
en rotation complète et elle n'a pas encore assez de confiance dessus pour pouvoir le placer dans un programme. S’il y a un déclic à l'entraînement, cela pourra être envisageable,
mais je ne suis pas certain que cela présente un réel intérêt pour le moment. Elle a une marge de progression sur la qualité de patinage, qui aura un impact aussi sur les GOE.
Elle manque encore de vitesse, par rapport aux Japonaises. Les triples sauts des Japonaises sont plus longs, par exemple. Pour moi, à court terme, c'est surtout là-dessus qu'il faut
travailler. Mais ce que fait Stefania est déjà très bien, bien sûr ! Et je suis ravi qu’elle ait des ambitions techniques.
Solène Mathieu - Skate Info Glace
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