Réactions d'Evgeniia Lopareva et Geoffrey Brissaud après leur deuxième place

© Alice Alvarez
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Evgeniia Lopareva et Geoffrey Brissaud venaient aux championnats d'Europe avec l'objectif annoncé d'un podium : cela démarre plus que bien avec une deuxième place lors de la danse rythmique, devant les Anglais Lilah Fear et Lewis Gibson, doubles vainqueurs en Grand Prix cette saison.

 

Geoffrey Brissaud : “Nous sommes soulagés et très contents de notre programme court. C'était tellement stressant de patiner aujourd'hui. Nous avons blagué avec Evgeniia avant d'aller aux cinq minutes d'échauffement. Nous nous sommes dit : "Il y a un bus dans cinq minutes, on peut partir !" Nous avons plaisanté sur l'idée de devenir les Bonnie et Clyde du patinage, mais nous sommes restés (rires). Ce n'est pas une histoire de place ou de médaille. C'est surtout que nous avons travaillé tellement fort ces derniers mois, depuis les championnats de France et la finale, que si nous n'avions pas concrétisé en réalisant un bon programme court, cela aurait été hyper décevant. Demain, nous allons patiner et nous verrons. Nous ne penserons pas à notre classement, que nous soyons deuxièmes, troisièmes ou dix-neuvièmes. L'histoire racontera ce qu'elle devra raconter. Le podium est le vrai objectif. Nous n'avons jamais précisé la couleur de la médaille… Maintenant, il faut réussir le libre demain avec la même énergie et le même plaisir. Même stressés, nous prenons du plaisir à patiner !”

 

Evgeniia Lopareva : “Cela fait tellement plaisir de voir que notre travail donne des résultats positifs. Ce n'était pas la compétition la plus stressante de cette saison pour moi. C'était le Grand Prix de France.” [Geoffrey lui fait alors remarquer que cela s’est bien terminé !]

 

Roxane Petetin : “Ils ont bossé comme des dingues. Je pense que tous les couples qui sont là ont beaucoup bossé, mais nous nous sommes préparés dans notre bulle. Nous n'avons pas pensé aux autres. Nous avons vraiment pensé uniquement à notre préparation, au plaisir d'être là. Ils ont vraiment très bien patiné, sans erreur technique, et en même temps, ils ont pris du plaisir, donc c'est vraiment chouette. Nous avons fait le choix d'être toujours très honnêtes sur l'ambition d'être sur le podium. Nous nous sommes préparés et nous avons travaillé pour y être, sans passer notre temps à regarder ce que faisaient les autres. Avec le début de saison et les résultats qu'ils ont faits, cela leur a prouvé à quel point ils étaient bons et capables de réaliser de belles choses. C'est facile à dire maintenant, mais je pense que nous, les coachs, nous le savions depuis longtemps. Eux, en revanche, n'en avaient pas vraiment pris conscience. Avec les résultats, ils ont vu qu'on leur faisait confiance. Cela leur a donné beaucoup de force. Je pense que c'était le petit truc qui leur manquait.”

 

Romain Haguenauer : “Je pense qu'ils ont très bien performé. Ils ont deux programmes qui fonctionnent bien. Ils ont patiné aujourd'hui avec beaucoup de dynamisme. Les deux favoris, les Anglais et les Italiens, ont été un peu plus conservateurs. Evgeniia et Geoffrey jouaient le podium, mais ils ont attaqué sans forcer, donc cela paie sur les GOE et sur la performance. Ils sont proches de la première place, cela confirme qu’Angers n’était pas un accident. C'est un couple qui va être dans le top à la prochaine Olympiade. Là, ils se retrouvent deuxièmes européens, cela se rapproche peut-être plus vite que prévu. Cela les inscrit, pourquoi pas dès l'année prochaine, sur une potentialité d'un podium, et en tout cas certainement, dans les quatre années à venir.

Ils découvrent le très haut niveau cette saison et je pense que cela les booste. Nous faisons ce sport pour avoir cette pression positive. 

Ce sont deux personnes à part entière qui forment un duo, avec qui nous développons le côté artistique, lié à leur personnalité, dans le but de créer une connexion qu'ils n'avaient pas de manière naturelle. Ils étaient athlétiques, mais il y avait toujours la critique fondée d'une certaine froideur, d'un manque de connexion. Le but est de ne pas faire du copier-coller d’autres patineurs, Papadakis/Cizeron ou d’autres. C'est de trouver leur confort à eux : les rendre capables d'être à l'aise dans leurs performances et dans leur interprétation.”

 

© Alice Alvarez
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Solène Mathieu - Skate Info Glace

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