Evgeniia Lopareva et Geoffrey Brissaud sont vice-champions d'Europe

© Alice Alvarez
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Evgeniia Lopareva et Geoffrey Brissaud deviennent vice-champions d'Europe derrière les Italiens Charlène Guignard et Marco Fabbri, sacrés pour la troisième fois.
 
Les Italiens gagnent probablement le titre le plus difficile de leur carrière, leur saison ayant été ponctuée de hauts et de bas. Le soulagement prédomine dans le Kiss and Cry. Charlène et Marco ont connu des difficultés importantes en début de saison, avec une danse libre critiquée et des erreurs techniques inhabituelles au Grand Prix de France, qui leur avaient coûté la médaille d’or. Retrouvez prochainement notre interview avec Charlène Guignard et Marco Fabbri.

 

© Alice Alvarez
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Evgeniia Lopareva et Geoffrey Brissaud avaient annoncé dès le début de la saison leurs ambitions d’une médaille européenne. S’ils n’avaient jamais précisé la couleur visée, il était clair dans l’esprit de tous qu’il s’agissait de la médaille de bronze. Après une deuxième place inattendue lors de la danse rythmique, le clan français tournait timidement ses yeux vers la médaille d’argent. Au terme d’une très bonne danse libre, les Français confirment leur deuxième place.

 

“Cette médaille représente trois ans de travail. C’est notre premier podium, et directement une deuxième place. Le niveau de ce championnat était très élevé, probablement plus haut que lors des deux dernières éditions. Cette année, nous commençons à nous installer dans ce top 6 mondial, où il y a à la fois des anciens et des jeunes qui commencent à les pousser. À Angers, nous avions déjà battu une équipe de haut niveau. Il n’y a pas vraiment de hiérarchie figée. Il faut être prêt, être en forme, et que les programmes passent bien, comme cela a été le cas aujourd'hui. Après la danse rythmique, nous étions super contents d’être deuxièmes, mais nous ne nous sommes pas concentrés là-dessus. Tout pouvait encore arriver après le programme libre. Même après la danse rythmique, nous pensions davantage à la médaille de bronze qu’à celle d’argent. Nous avions notre petite médaille d’argent du programme court, ce qui était déjà très bien. Nous avons bien vu que les quatre couples étaient très proches les uns des autres, à part les Italiens qui étaient un peu au-dessus. Tout était possible, cela s’est joué sur des détails. Nous ne réalisons pas encore complètement ce résultat.”

Evgeniia ajoute alors : “Je suis toujours en train d'essayer de réaliser la médaille d'or du Grand Prix de France.”

 

Sur leur réaction assez contenue dans le Kiss & Cry, à l’annonce de leur résultat : “Nous sommes comme ça, nous ne le montrons pas spécialement en sautant partout. C’est quelque chose de très intérieur. Nous sommes deux personnes assez timides.”

 

Geoffrey, sur la gestion du stress : “Le stress ne m’a jamais vraiment quitté. Je crois que je suis toujours stressé en ce moment, je vous avoue. Dans ma tête, je me dis encore : "Accroche bien tes twizzles, serre bien ton pied."

 

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Lilah Fear et Lewis Gibson avaient eu du mal à cacher leur surprise à l’annonce de leur note de danse rythmique, 81,57 alors qu’ils ont un record personnel à 86,56. Bis repetita lors de la danse libre, avec un score de 124.45, quand leur record monte à 130.26. Pour ce couple qui visait le titre, la chute est brutale, même s’ils n’en laissent rien paraître sur le podium et en conférence de presse : “Nous sommes ravis de notre performance et d’avoir tenu psychologiquement après la danse rythmique. Nous allons garder cette motivation pour la suite de la saison. L’année prochaine, les championnats d’Europe seront à Sheffield, nous sommes très enthousiastes. Nous sommes fiers de l’équipe britannique qui devient forte dans plusieurs catégories. Cela encouragera la prochaine génération !”

 

 

Si Olivia Smart et Tim Dieck sont quelque peu en difficultés sur leur danse rythmique, leur danse libre sur Dune est un franc succès à chaque compétition, et les Espagnols (d’adoption ; elle est britannique et il est allemand) sont désormais habitués à remonter quelques places en cours de compétition. Tallinn ne fait pas exception : Olivia et Tim quittent la septième place pour une bien plus confortable cinquième place.

 

Après une jolie performance en danse rythmique, qui leur avait valu la sixième place provisoire, Loïcia Demougeot et Théo Lemercier perdent trois places au terme de la danse libre. Pas d’erreur chez les Français et ils obtiennent les niveaux visés sur leurs éléments techniques, mais les GOE montent moins que chez les concurrents. Ils terminent neuvièmes. Retrouvez notre interview avec Loïcia et Théo.

 


 

Pour leur première participation à un championnat d’Europe, Natacha Lagouge et Arnaud Caffa prennent la seizième place au terme de deux bons programmes. Un incident de costume leur fait craindre le pire pendant la danse libre, mais les Français résolvent vite le problème sans s’interrompre et reprennent de plus belle.

 

Arnaud : “Nous sommes restés réguliers toute la saison sur les compétitions internationales, y compris le Grand Prix. Ici, nous avons patiné parmi les premiers, ce qui est moins facile, mais nous sommes satisfaits. Nous allons continuer à travailler l'unisson, l'assurance et la qualité du patinage, encore et toujours. Le Grand Prix nous a donné confiance, mais les autres compétitions aussi, car nous sommes restés constants. Cette régularité nous a permis d’aborder sereinement les championnats de France et d’Europe.”

 

Natacha : “Il n'y avait pas plus de stress que d’habitude, mais la longueur de la semaine était pesante, puisque nous sommes arrivés lundi soir. Il y avait des entraînements en groupe, auxquels nous ne sommes pas habitués. En début de saison, nous ne savions pas quelle serait la sélection pour les championnats d’Europe. Y participer est la suite logique de notre début de saison. C'était une grande joie, mais pas une immense surprise. C’est une belle opportunité que nous sommes allés chercher."

 

Concernant l’incident de leur costume : “Mon crochet (Arnaud) s'est accroché au collant ou à la robe de Natacha à la sortie du porté quand elle passait autour de mon cou. Nous avons essayé de tirer tous les deux sur le tissu. Nous ne comprenions pas ce qu’il se passait. Nous avons voulu nous détacher le plus vite possible. J'ai eu une seconde où je me suis dit “est-ce qu'on va réussir ?”

 

 

Solène Mathieu - Skate Info Glace

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