Evgeniia Lopareva et Geoffrey Brissaud concluent leur saison sur une 8e place aux championnats du monde.
Qu’avez-vous pensé de votre danse rythmique ?
Geoffrey : Ce n’est pas le programme que nous voulions présenter. Malheureusement, ce sont des choses qui arrivent. Nous avons sauvé les meubles tant bien que mal. Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé dans le porté stationnaire, c’est la première fois que cela nous arrive. Nous apprenons de ces situations, nous ne pouvons pas toujours être parfaits. Quoi qu’il en soit, cette saison est déjà une réussite. Et puis, mieux vaut que cela arrive ici qu’aux Jeux Olympiques.
Reed/Ambrulevicius ne se sont pas qualifiés pour la danse rythmique, à la suite d’une chute, alors qu’ils font partie des meilleurs couples du monde. Les Finlandais ont failli vivre la même mésaventure. Avez-vous vu leurs chutes et est-ce que cela a ajouté une pression supplémentaire ?
Geoffrey : Non, nous ne les avons pas vues, mais nous avons entendu dire que cela ne s'était pas bien passé. Nous sommes sur une sélection olympique, en fin de saison, et tout le monde est arrivé ici très préparé, mais ce sont les plus solides mentalement qui sont présents.
Comment s’est passée la danse libre ?
Geoffrey : Nous nous sommes sentis très bien, et pourtant, j’étais stressé. Il fallait rectifier le tir après la danse rythmique. Nous voulions montrer que nous avions travaillé dur. Cela ne s’est pas forcément reflété dans le résultat, mais nous avons patiné comme nous le voulions et c’est l’essentiel. La danse rythmique nous a coûté quelques points, mais c’est ainsi, c’est le sport.
Vous visiez le top 6. Vous terminez en huitième place. Quel est votre regard sur ce résultat ?
Geoffrey : Nous savions que le top 10 serait très serré. L’erreur sur la danse rythmique nous a coûté cinq points, ce qui a permis à des couples que nous avions déjà battus de prendre de l’avance. Quand l’écart est creusé lors de la danse rythmique, il devient difficile de remonter ensuite. D’autant plus que tout le monde a très bien patiné lors de la danse libre. Un top 10 cette année peut devenir un top 4 l’année prochaine, tant les écarts sont infimes.
Comment expliquer les six points d’écart entre votre danse libre des championnats d’Europe et celle des championnats du monde ?
Geoffrey : En Europe, ce n’est pas forcément plus facile, mais c’est différent. Nos concurrents sont les Italiens et les Britanniques, et tout le monde est très proche. Aux championnats d’Europe, nous avons obtenu des +5, qui représentent la perfection. Ici, peut-être que notre perfection n’est pas celle de Chock et Bates. Cela reste de très bons scores, même si ce ne sont pas nos records. Nous garderons cela pour les Jeux Olympiques !
Comment s’est passée votre préparation ?
Evgeniia : Nous avons essayé de travailler les aspects de notre programme qui étaient plus faibles. Dans certaines parties, il s'agissait de la performance, dans d'autres, de la technique. C'est sur ces points que nous nous sommes concentrés durant les trois à quatre dernières semaines.
Geoffrey : Après les Championnats d'Europe, nous avons eu deux semaines de tournée avec Art on Ice, puis nous sommes repartis à l'entraînement à Montréal.
Avez-vous changé des éléments de vos programmes par rapport aux championnats d’Europe ?
Geoffrey : Dans la danse libre, nous avons changé notre porté rotatif et légèrement modifié la pirouette. La séquence sur un pied a été complètement revue. Nous avons ajusté quelques détails qui, même s'ils peuvent sembler minimes, font toute la différence.
Quel est votre bilan de cette saison ?
Geoffrey : Il y a eu une vraie accélération. Cette année, nous avons remporté un Grand Prix et participé à la finale. La médaille aux championnats d’Europe est une conséquence du début de saison. Cela apporte de la confiance, tout en montrant que tout le monde est très proche en niveau. Être dans le top 5 ou le top 8 d’un Championnat du monde, cela peut se jouer à très peu de choses. C’est à nous d’être dans le jeu. Cette saison confirme que nous sommes un très bon couple, et que nous allons faire peur et mal un jour.
Quel est votre meilleur souvenir de la saison ?
Evgeniia : Peut-être la médaille d’or à Angers ?
Geoffrey : Oui, c'est vrai, c'est pas mal (sourire). La finale était une très belle compétition aussi. Nous avons eu plein de moments sympas. La médaille aux championnats d’Europe également.
Evgeniia : Les vacances c'était bien aussi ! (rires)
Solène Mathieu - Skate Info Glace
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