Interview Lorenza Alessandrini et Pierre Souquet
- Merci de m'accorder un peu de votre précieux temps ! Comment allez vous ?
Lorenza : Bien mais un peu bousculés ! La fin du semestre se rapprochait, et j'ai eu beaucoup de travail à faire pour la fac. Et nous avons décidé de changer complètement notre short dance ! Du coup nous avons passé beaucoup d'heures sur la glace.
- Etes- vous satisfaits de vos premières compétitions ? Parlez-nous des vos programmes, de leur conception, de vos idées...
Pierre : Notre début de saison est mitigé... Nous avons un programme libre dans lequel nous nous sentons bien, nous aimons le patiner, et les retours sont plutôt positifs, même si de nombreux points restent à améliorer! C'est malheureusement tout le contraire avec la short dance. Nous avons du mal à nous faire plaisir alors que nous avons pourtant beaucoup travaillé, bien plus que pour le libre. Le résultat n'a malheureusement pas été à la hauteur de nos objectifs et de nos efforts. C'est donc une nouvelle short dance que nous présenterons à Caen !
- Vous avez repensé complètement cette danse courte ?
Lorenza : Avec nos coaches, nous avons choisi de nouvelles musiques et nous avons complètement changé de style. Nous allons patiner sur "Roxanne" de George Michael, une musique très calme et très sensuelle. Certes, changer de programme à un mois des Elites est un risque, mais nous en avons vraiment ressenti le besoin, et nous nous sentons déjà mieux. Le fait de travailler une nouvelle chorégraphie nous a aidés à nous motiver et à nous mettre à l'épreuve. Nous sentons que ce genre de travail est en train de payer sur le libre également.
- Quelles sont vos prochaines compétitions, vos objectifs pour cette année et à plus long terme ?
Pierre : D'abord les Championnats de France Elite à Caen, puis Torun en janvier, et vraisemblablement le Bavarian Open en février. L'objectif de cette année est d'améliorer notre meilleur score, et de décoincer ce problème de short dance. Pour le long terme, c'est plus difficile à dire. Ce que nous visons avant tout, c'est de progresser chaque année et de nous renouveler dans la conception et la narration des programmes. Pour les points et les places, nous préférons rester concentrés sur notre façon de progresser, et on verra bien ce qu'il en découle.
- Quels sont, à votre avis, les points faibles à améliorer dans les mois et années à venir ?
Lorenza : Cette année, nous devons travailler sur le score technique de la danse courte, qui jusqu'à présent n'a pas été à la hauteur de nos meilleurs scores passés. D’un point de vue plus général et sur le long terme, nous avons envie de tout améliorer : les éléments techniques, nos qualités d'interprètes et nos qualités de glisse. C’est un projet ambitieux, mais nous croyons vraiment pouvoir devenir deux patineurs complets et nous ne posons pas de limite à une possible progression future.
- Peut-on savoir comment se passe une journée d’entraînement à Lyon ?
Lorenza : Bien sûr, on a combien de temps pour répondre ? (rires) Je plaisante, mais c'est vrai que nos journées, comme celles de tous les athlètes, ont tendance à être très longues ! Nous commençons vers 6 ou 7h30 sur la glace, et nous terminons vers 19h avec la préparation physique. Ce qui représente normalement quatre heures sur la glace environ. Au milieu des entraînements ou avant la préparation physique, je fais des aller/retour entre la fac et la patinoire. Pierre entraîne à la patinoire. Ce n’est pas simple de tout gérer, de trouver le temps de travailler pour l'université, d'organiser les activités quotidiennes. Mais nous aimons beaucoup notre vie et nous savons que c'est un privilège de pouvoir occuper nos journées avec quelque chose qui nous passionne tous les deux.
- Peut être avez-vous envie de partager avec nous certaines de vos impressions ? Le Trophée de France par exemple ?
Pierre : Participer au Grand Prix de France a été une très bonne expérience, et ça restera un très bon souvenir ! Pour ma part j'ai commencé le patinage à Bercy et, très tôt, j'ai assisté à cette compétition qui s'appelait à l'époque le Trophée Lalique. J'en ai rêvé pendant des années, et j'ai eu beaucoup d'émotion à y participer.
Lorenza: Pour moi aussi, ça a été un vrai plaisir de participer au Trophée de France et encore plus de le faire avec Pierre, car je sais à quel point cette compétition était importante pour lui. Ca a rendu cette expérience encore plus spéciale. Je dois avouer que ça a été aussi une belle satisfaction personnelle ; j'avais déjà participé à des Grand Prix seniors avec mon ancien partenaire, et un de mes objectifs, quand j'ai commencé à patiner avec Pierre, était de participer de nouveau à un grand événement. Mais il ne faut pas se contenter de ça, et nous allons tout faire pour participer de nouveau à des Grands Prix dans le futur !
- Un message à faire passer ?
Lorenza : Que dire ? Nous aimerions remercier toute notre équipe de travail, Muriel Zazoui, Olivier Schönfelder, Diana Ribas et Jérôme Simian, qui nous soutiennent à chaque instant et en toutes circonstances. Ils sont comme une deuxième famille. Nous tenons aussi à remercier tous les passionnés de patinage qui prennent le temps de suivre notre carrière et de nous encourager, Sachez que ça nous fait énormément plaisir, n'arrêtez pas et continuez à partager cette belle aventure avec nous !
Propos recueillis par Emmanuel Leroy - Décembre 2016
