La saison 2022/2023 avait dépassé les attentes de la Belge Nina Pinzarrone, avec une cinquième place aux championnats d’Europe et une onzième place aux championnats du monde. Nous l’avons rencontrée au Lombardia Trophy, où elle s’est classée neuvième.
Solène : Comment vous sentez-vous à la suite de cette compétition ?
Nina : J'étais très déçue après le programme court. Je sais que je peux faire bien mieux. Je ne sais pas vraiment ce qu’il s'est passé. Le programme libre était meilleur. Ce n'était pas aussi bien que ce que j’aurais voulu, mais il s’agit de la première compétition de la saison. Cela ira mieux par la suite. Je n'ai pas pu réaliser la combinaison de sauts prévue en début de programme, mais je suis contente d'avoir pu la replacer plus tard.
Solène : Pouvez-vous nous parler de vos programmes pour cette saison ?
Nina : Mon programme libre est sur la musique du ballet Spartacus. J'essaie de raconter l'histoire et de l'incarner. J'aime la robe que je porte, je pense qu'elle va bien avec la musique et qu’elle me correspond bien. Le programme court est sur la musique de Charms. Je raconte l'histoire d'une personne seule chez elle qui regarde les autres jouer dehors. A la fin du programme, elle est libre, s'amuse et elle profite de la vie. J'essaie d'interpréter deux parties différentes dans ce programme, d'abord une partie triste avec une envie d’autre chose puis une seconde partie avec de la joie et de la liberté.
Solène : Evgenia Medvedeva avait patiné sur cette musique en 2016. Vous étiez jeune, vous en souvenez-vous ?
Nina : J’étais jeune mais j'étais déjà devant la télévision ! J'avais adoré ce programme et l'interprétation d'Evgenia. J'ai gardé ce programme en tête et j'ai envie de patiner aussi bien qu'elle, mais je souhaite également montrer quelque chose de différent et être moi-même.
Solène : Vous avez à nouveau travaillé avec Benoît Richaud cette année pour vos chorégraphies. Pouvez-vous nous en parler ?
Nina : Benoît a une approche très intéressante de la chorégraphie. Il est passionné par ce qu'il fait. Il veut créer une chorégraphie parfaite, qui me corresponde et sur laquelle je me sente à l'aise. J'adore travailler avec lui !
Solène : Vous avez d’ailleurs participé au stage Peak Ice avec notamment Benoît Richaud et Cédric Tour ?
Nina : Oui, cela fait plusieurs années que je fais ce stage. J'aime le contenu proposé ainsi que les entraîneurs et les intervenants avec lesquels je peux travailler. Le lieu de stage change, cette année nous étions à la plage au Pays Basque, c'était très agréable !
Solène : Vous avez du coup partagé la glace avec Adam Siao Him Fa ?
Nina : Il était là pendant une semaine seulement, car il participait aussi à des spectacles au Japon, mais c’était très motivant de s'entraîner avec lui.
Solène : Quels sont vos objectifs cette année ?
Nina : M'amuser et montrer au public et aux juges que j’ai progressé. Je vais aussi essayer de battre mes records de points sur les programmes courts et libres.
Solène : Vous avez obtenu de bons résultats aux championnats d’Europe et du Monde l’année dernière. Le public vous connaît bien désormais. Comment le vivez-vous ?
Nina : Ceci ajoute un peu de pression, mais je vais continuer à faire de mon mieux. Mais c’est très positif, je suis contente que les gens me connaissent !
Solène : Vous allez participer à deux étapes du Grand Prix, pour la première fois !
Nina : L’année dernière, j’étais sélectionnée pour le Grand Prix mais j'avais dû déclarer forfait en raison d'une blessure. J’étais très déçue, mais je savais que je devais persévérer et que j'allais y arriver. Je suis ravie de participer au Grand Prix de France à Angers, c'est un environnement familier et peu éloigné de chez moi. J’irai aussi au NHK Trophy. J’étais déjà au Japon il y a quelques mois pour les championnats du monde, mais ce sera dans une autre ville (Osaka). Ce sont toujours de belles compétitions avec beaucoup de soutien du public.
Solène : Vous avez patiné un programme de gala sur une chanson d’Angèle, artiste belge. J’imagine que c’était un clin d’oeil à votre pays.
Nina : Angèle est une artiste que j'apprécie beaucoup. J'adorerais la voir en concert. Le fait qu'elle soit belge comme moi est encore mieux !
Solène : Nous sommes en Italie pour le Lombardia Trophy. Il me semble que ce sont aussi vos origines.
Nina : Oui, mon père est italien. J’ai appris un peu la langue à l'école, mais je ne la parle pas bien. J’aimerais bien pouvoir approfondir cela un jour.
En attendant, Nina parle déjà couramment français, flamand et anglais !
Solène MATHIEU - Skate Info Glace