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Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron remportent la compétition avec une belle avance de 9 points. En conférence de presse, ils dressent le bilan de leur compétition : "Cela a été une semaine difficile, car nous avons enchaîné deux compétitions après vingt mois sans en avoir fait, mais cela s'est très bien passé. C'est bon pour la confiance. Nous sommes contents d'être de retour devant le public. Nous avons réalisé deux bonnes performances. Nous rentrons à Montréal demain et allons regarder les scores détaillés pour apporter quelques améliorations. Ensuite nous irons à Turin. Nous sommes impatients que les Grands Prix commencent. Ce Finlandia Trophy était un bon entraînement pour se réhabituer au stress des compétitions. Cela nous donne aussi une bonne idée de l'évolution que nous voulons pour nos programmes et de ce que nous voulons faire pendant les trois semaines d'entraînement à venir."
Ils parlent ensuite de la construction de leur danse libre : "Nous avions travaillé un tango classique l'année dernière, et nous pensions le garder pour l'année olympique. Nous avons ensuite réalisé que cela n'était pas forcément ce que nous voulions pour un programme olympique. Nous ne savons pas encore si nous continuerons après les Jeux. Si c'est notre dernière année, est-ce qu'on veut que ce tango classique soit notre dernier ? Non pas forcément. Nous l'aimions mais ce n'était pas assez. Nous avons donc décidé d'utiliser Gabriel Fauré, une musique que nous avions en tête depuis longtemps, surtout Guillaume. Nous avons commencé à l'essayer avec des parties de chorégraphie du premier tango. Nous nous sommes sentis bien dessus. La musique ajoutait de la complexité au tango, des couleurs et des émotions. C'était plus riche et cela rassemblait toutes les énergies que nous voulions pour un programme olympique. Nous avons réussi à y exprimer tout ce que nous avons appris et vécu. Il y a beaucoup de dimensions dans ce programme." En réponse à une journaliste, qui s'inquiétait de les voir retirer leurs patins si vite après le programme, dès le Kiss&Cry, ils assurent ne pas avoir de problème avec. Il s'agit de patins qu'ils utilisent depuis mars 2021. Les crampes et la mauvaise circulation sont assez fréquentes après une compétition. Ils expliquent ensuite en riant avoir une légère tendance à la procrastination pour le changement de leurs patins.
Madison Chock et Evan Bates présentent pour la première fois leur danse libre sur des musiques de Daft Punk, et un thème sur l'amour dans l'espace. L'originalité est définitivement présente, mais on ne peut s'empêcher d'y voir de nombreuses ressemblances avec leur programme de la Danse du Serpent, qui avait tant suscité l'adhésion lors des deux saisons précédentes, sans toutefois l'égaler.
Ils reviennent également sur leur compétition : "Nous sommes très contents, nous avons fait deux bons programmes, surtout que notre danse rythmique est très récente. Nous avons beaucoup aimé patiné cette danse libre qui est unique et spéciale à nos yeux. Nous avions trouvé l'idée de ce thème avant la pandémie, nous l'avons gardé pour nous et réutilisé la Danse du Serpent. Nous l'avons ensuite travaillée avec plusieurs danseurs à Montréal. C'est une danse qui a du potentiel et nous enthousiasme beaucoup. Je (Madison) suis un alien, Evan est un astronaute. C'est une histoire d'amour entre deux personnes très différentes. Notre prochaine compétition est le Skate America dans deux semaines. D'ici là, nous allons retravailler nos programmes, continuer à se les approprier, et peaufiner les détails."
Le podium est complété par Lilah Fear et Lewis Gibson, qui remontent d'une place après la danse rythmique, pour un podium 100% montréalais. En retard à la conférence de presse, ils expliquent en riant qu'ils n'ont pas l'habitude d'être médaillés et qu'ils s'étaient tranquillement assis dans les gradins sans penser à venir. Ils évoquent ensuite leur plaisir de patiner devant un public, après des championnats du monde à huis clos : "C'est une très bonne expérience, et nous sommes ravis de la partager avec nos camarades d'entraînement. Nous avions envie de prendre une nouvelle direction après Madonna, tout en gardant un thème qui nous plait à nous et au public. Nous avons opté pour cette histoire que nous avons tant aimé quand nous étions enfants, Le Roi Lion."
Sur place : Solène Mathieu - S.I.G. ©
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Les patineurs de Gadbois engendrent rarement la mélancolie en salle de presse !