Camille et Pavel Kovalev se classent en huitième place de ces championnats du monde de Montpellier. Ils nous racontent leur expérience.
Comment vous sentez-vous après ce programme libre ?
Camille : Nous sommes très contents mais c'était difficile ! Nous étions très stressés, ce qui a pompé notre énergie. Nous manquions de jambes avant même l'entrée sur la glace, mais le soutien du public Français nous a beaucoup portés. Nous avons toutefois senti que nous étions lents pendant le programme, nous étions très appliqués sur les éléments techniques. Pour l'avenir, nous travaillerons le deuxième saut lancé, que je ne peux pas encore réceptionner sur un pied à cause de ma cheville et un deuxième triple saut parallèle.
Dans quelle mesure un championnat du monde en France est plus stressant qu'une autre compétition ?
Camille : Le fait de patiner en France est un vrai plus. Il y a dans le public des personnes que nous n'avons pas vues depuis longtemps. Ma famille est venue, cela crée de l'émotion. Nous avions envie de bien faire, de montrer que nous étions prêts et capables. Tout cela a créé un peu trop de stress ! Nous avons tout de même essayé d'en profiter et de partager nos émotions avec le public. Notre connexion et les encouragements de notre entraîneur, Laurent Depouilly, en bord de piste sont également précieux.
Le soutien du public français était très important. L'avez-vous ressenti ?
Pavel : Cela nous a beaucoup aidé, surtout à nous relancer à la fin, lorsque nous manquions d'énergie. Nous sentions que nous n'étions pas seuls.
Vous réalisez une superbe saison ! Le titre national et de bons championnats d'Europe et du monde. Que demander de plus ?
Camille : Les Jeux Olympiques ! Nous y pensons... Il faudrait aussi que Pavel obtienne la nationalité française. Nous espérons que cela devrait avancer vite maintenant. Nous sommes mariés depuis quatre ans, cela devrait nous aider.
Votre résultat permet de ramener un quota supplémentaire à la France pour l'année prochaine ! Vous y pensiez ?
Camille : Nous avons essayé de ne pas trop y penser, mais c'était dans un coin de notre tête ! Cela nous stressait aussi un peu. Je rêvais de ramener ce quota à la France un jour !
Quels sont vos projets ?
Camille : Nous restons à Montpellier pour voir la suite de la compétition. Nous enchaînons ensuite avec la tournée de l'équipe de France, puis un peu de repos. J'ai aussi un stage professionnel à réaliser pour mon CAP petite enfance. Nous allons continuer notre carrière et nous avons commencé à chercher des musiques pour nos nouveaux programmes.
Interview réalisée avec Solène Mathieu (Skate Info Glace), Kate Royan (Skate Info Glace) et Jean-Christophe Berlot (Patinage Magazine)