Pour la suite de cette compétition, nous retrouvons les patineurs pour leurs programmes longs et ainsi sacrer les nouveaux champions de France.
Après avoir pris la première place du programme court, Léa Serna confirme dans le programme long et devient championne de France pour la première fois de sa carrière. Il ne s'agit pas de sa meilleure performance et Léa est d'ailleurs déçue en quittant la glace, mais son score est suffisant pour l'emporter. Le programme commence mal avec un boucle simple, mais Léa gagne ensuite de précieux points avec des combinaisons de sauts plus difficiles que celles de ses concurrentes (triple Lutz double Axel et triple Salchow double boucle piqué double boucle).
Maïa Mazzara est distancée de quelques points et se retrouve à nouveau vice-championne de France. Comme la veille, Maïa et Léa sont à quasi égalité sur les composantes artistiques. Cependant, les erreurs techniques de Maïa (deux chutes et des sous-rotations) ne lui permettent pas d'aller au-delà de la médaille d'argent.
Lola Ghozali, quatrième du court, réalise un bon programme et monte sur la troisième marche du podium, dépassant ainsi sa camarade d'entraînement Lorine Schild. La hauteur de ses sauts piqués (Lutz et flip notamment) est remarquable. Elle obtient d'ailleurs le meilleur score technique de la compétition.
Accompagnée de Lola, Eve et leur entraîneur dans le Kiss & Cry, la déception de Lorine Schild est importante et compréhensible. Plusieurs erreurs l'empêchent d'accéder au podium, comme l'année précédente à Dunkerque où elle s'était déjà classée quatrième : triple Lutz répété, deux combinaisons uniquement et une chute. Notons toutefois la composition originale du programme avec une séquence de pas en début de programme.
Sophie Sprung passe de la sixième à la cinquième place du classement. Le programme est assez léger techniquement, avec un seul triple saut validé.
Eve Dubecq connaît un démarrage très difficile, mais se reprend bien en deuxième partie de programme avec deux jolies combinaisons. Elle se classe sixième.
Cléo Hamon et Denys Strekalin patinent leur libre sur la musique du Cinquième Élément. Le programme se déroule à merveille, et le public (restreint aux autres patineurs, entraîneurs, officiels et employés de la patinoire) s'enthousiasme pour ce programme qui s'annonce sans faute, jusqu'à une erreur inhabituelle sur un porté. Cela ne les empêche pas de remporter leur deuxième titre de champions de France !
Sur la musique de U-Turn (Lili), Coline Keriven et Noël-Antoine Pierre sont passés à côté de leur programme. Les erreurs sont nombreuses, mais sous les encouragements de leurs coéquipiers de l'équipe de France, ils finissent avec un beau triple Salchow lancé. Ils se classent seconds.
L'ambiance lors du programme libre de Kevin Aymoz nous ferait presque oublier que la compétition se déroule à huis clos. L'équipe de France est venue soutenir et applaudir le médaillé de la dernière finale du Grand Prix. Pour leur plus grand bonheur, et le nôtre, Kevin nous offre une très belle prestation. Oublions le double boucle, qui n'a que peu d'importance, pour savourer cette réussite. Le quadruple boucle piqué est bien réalisé et le deuxième triple Axel magnifique (+4/5 pour les juges). Kevin exulte sur le triple flip final. Il peut savourer son quatrième titre de champion de France !
Adam Siao Him Fa est vice-champion de France, avec une bonne performance. Il réalise deux quadruples boucles piqués malheureusement retournés, l'empêchant donc d'enchaîner en combinaison. Le quadruple Salchow est une belle surprise, que nous n'avions pas vue aux entraînements. Il est parfaitement réussi.
Romain Ponsart complète le podium comme l'année précédente. Sur le thème de "Fever", il débute son programme avec un quadruple boucle piqué en sous-rotation. Le triple Axel l'est également, ce qui provoque une chute. La suite se déroule correctement, mais le programme ne comptabilise qu'une seule combinaison de sauts.
Sur Poeta (Flamenco) de Vicente Amigo, Davide Lewton-Brain propose un programme plus léger techniquement, mais se bat bien et réalise trois combinaisons de sauts. On le sent fatigué en fin de programme, et il simplifie quelque peu la chorégraphie (un seul "parapluie" au lieu des deux prévus).
François Pitot se classe en cinquième position, avec un programme qu'il souhaitera sans doute rapidement oublier. Les quatre chutes sont douloureuses et son entraîneur Florent Amodio ne parvient pas à cacher son agacement, le laissant seul dans le Kiss & Cry après l'annonce des notes.
Sur place : Solène Mathieu ©