Challenge Cup (Tilburg)

Interview Sara Conti et Niccolo Macii

25 février 2023


 

Sara Conti et Niccolo Macii sont la révélation de la catégorie couples cette saison. Troisièmes du Skate Canada et deuxièmes du Grand Prix de Sheffield, ils ont gagné leur qualification à la finale du Grand Prix à Turin, dont ils sont repartis avec une magnifique médaille de bronze. Leur succès a ensuite continué avec le titre de champion d'Europe. En couple dans la vie comme sur la glace, Sara et Niccolo respirent le bonheur de patiner, et surtout de patiner ensemble. Nous les avons rencontrés à la Challenge Cup de Tilburg, les yeux rivés sur les championnats du monde de Saitama.

 

Solène : Comment s'est passée cette Challenge Cup ?

Niccolo : Nous avons participé à cette compétition pour avoir un entraînement supplémentaire avant les championnats du monde. Sara était déçue de son erreur sur le Salchow dans le programme court. C'est le premier saut qu'elle rate de la saison. Et encore, elle n'a pas chuté, elle a juste fait un double à la place d'un triple ! Mais bien sûr nous aurions voulu patiner sans erreur. Nous avons aussi perdu un niveau sur la spirale de la mort sans que nous comprenions vraiment pourquoi. Le plus important pour nous était le programme libre, lors duquel nous voulions tester la combinaison triple boucle piqué double Axel double Axel. Notre préparation était vraiment tournée vers ce saut. Nous aurions pu saluer et quitter la glace juste après l'avoir réussi (rires). Notre but est bien sûr d'obtenir la meilleure note technique possible en vue des championnats du monde. 

 

Solène : Vous êtes les stars de cette compétition couples à Tilburg, comment vivez-vous ce nouveau statut ?

Niccolo : Cela nous fait un peu bizarre ! Mais vous savez, nous étions déjà les stars à cette même compétition il y a deux ans (rires). Lors du programme court, nous avions eu une horrible chute sur le Twist. Je n'avais pas rattrapé Sara... La vidéo avait fait le tour d'Internet ! Nous en rions aujourd'hui mais c'était difficile à l'époque. Lors du programme court, nous visions le score technique minimum pour nous qualifier pour les championnats du monde. Nous l'avions d'ailleurs obtenu malgré la chute. Nous voulions ensuite patiner un programme libre avec un contenu technique allégé car Sara était blessée. A l'entraînement juste avant le programme libre, Sara est tombée à nouveau sur le Twist. Des juges nous ont recommandé de déclarer forfait ! Donc vous voyez, on parlait déjà de nous à l'époque (rires).

 

Solène : Quel est votre objectif pour les championnats du monde ?

Niccolo : Notre objectif est toujours de patiner le meilleur programme possible, sans erreur, pour que quel que soit le résultat, nous soyons satisfaits. D'ailleurs, quand nous obtenons un bon résultat voire une médaille sans avoir bien patiné, nous sommes aussi contents, mais pas autant. C'est pour cela que nous voulons patiner sans erreur avant tout. A Saitama, nous savons que les deux premières places sont inaccessibles (NB : Niccolo fait référence à Riku Miura/Ryuichi Kihara et Alexa Knierim/Brandon Frazier). En revanche, la médaille de bronze est assez ouverte cette année entre nous et probablement Deanna Stellato-Dudek et Maxime Deschamps ainsi qu'Emily Chan et Spencer Akira Howe. Ce sera une belle bataille, comme à la finale du Grand Prix. 

 

Solène : L'Italie n'a qu'un seul quota cette année en couple. Vos coéquipiers Rebecca Ghilardi et Filippo Ambrosini ne pourront donc pas participer, malgré leur titre de vice-champion d'Europe. Comment vivez-vous cette situation ?

Niccolo : L'année dernière, lors des championnats du monde de Montpellier, nous aurions pu obtenir trois quotas facilement mais nous avons tous dû déclarer forfait ! J'avais le COVID et Rebecca aussi. Un malade dans chaque couple... Avoir un seul quota cette année et partir au Japon sans Rebecca et Filippo est un crève-cœur. Pour obtenir un quota supplémentaire, nous devrons entrer dans le top 10, cela devrait être assez simple. Pour avoir trois places, il faudrait être sur une des deux premières marches du podium, cela va être compliqué...

 


Par Solène MATHIEU pour Skate Info Glace