Internationaux de France 2018

(Cliquer sur le nom des participants vous permet d'accéder à la vidéo de leur programme)

Dans la catégorie couples, les favoris sont bien sûr les Français Vanessa James et Morgan Ciprès, forts de leur récente victoire au Skate Canada. Ils sont déjà virtuellement qualifiés pour la Finale du Grand Prix, une 5ème place à Grenoble leur suffirait. Malheureusement, dans ce programme court, une erreur de Vanessa dans le triple boucle piqué - ouvert à deux tours et demi et comptabilisé en double - ainsi que la réception du triple flip lancé fortement sur l'avant, auxquels s'ajoute une déduction pour dépassement de temps, ne les placent qu'en 3ème position avec 65.25 points.  

Ils sont donc derrière les Russes Aleksandra Boikova et Dmitrii Kozlovskii, sur une version jazzy de «Dark eyes»,  et avec un programme très bien interprété. Leur seule petite erreur est un niveau 1 sur leur spirale de la mort (68.83).  Ils sont suivis des Coréens du Nord Tae Ok Ryom et Ju Sik Kim (67.18) qui patinent sur « A day in the life ».  Ils effectuent un programme sans faute, et, en compagnie de leur coach, ne cachent pas leur joie !  S’ils montent sur le podium demain, ce sera une première pour la Corée du Nord.

La 4ème place va aux Américains Tarah Kayne/Danny O’Shea (63.45) sur «Turning page» avec deux éléments originaux : l’entrée en roue juste avant le triple Salchow lancé et une sortie de porté assez spectaculaire. On retrouve en 5ème place (58.25) les Canadiens Camille Ruest et Andrew Wolfe qui, eux aussi, ont une entrée originale juste avant le triple boucle lancé. Par contre, ils n'obtiennent que la base sur leur spirale de la mort. Il en est de même pour les Américains Audrey Liu et Misha Mitrofanov qui se classent 6èmes avec 56.71. Les Allemands Minerva Fabienne Hase et Nolan Seegert sont 7èmes et derniers avec 52.61, après que Nolan ait chuté sur le triple boucle piqué. 

Petite anecdote : lors de la conférence de presse qui suit le programme court, Dmitri Kozlovskii, assis au centre de l'estrade qui fait face aux journalistes, déclare :

- Je ne me sens pas vraiment à ma place, premier devant des patineurs aussi forts...

Et Aleksandra Boikova, encore toute rose d'émotion, de répliquer du haut de ses seize ans :

- Moi si, je me sens tout à fait à ma place !

Eclat de rire général dans la salle. Morgan Ciprès nous raconte ensuite qu'il y a quelques années, c'est lui qui consolait la même Aleksandra, pleurant après un programme raté et une mauvaise place.

- Je lui ai dit : tu es jeune, tu as le temps, ton tour viendra, tu gagneras aussi tu verras.

Il se retourne vers elle pour ajouter sur un ton faussement autoritaire :

- Mais pas maintenant, ici à Grenoble,  il n'y a rien d'urgent !! 

Nouvel éclat de rire général. La communication sera un peu plus difficile avec les Nord-Coréens qui ne parlent apparemment que leur langue (ou n'ont pas le droit de répondre directement) affublés d'un traducteur qui ne comprend pas toujours ce qu'on leur demande... A noter l'excellent niveau d'anglais et l'accent typiquement nord-américain des très jeunes Russes !

© S.I.G. - Sur place : Julien Levacher

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