Prélude aux... championnats d'Europe

Überprüfen Sie Ihr Deutsch ! Révisez votre allemand ! Les championnats d'Europe ont lieu, cette année, dans la capitale de la Styrie, à deux cent kilomètres au sud de Vienne. C'est une première pour la ville, mais pas pour l'Autriche, les mêmes championnats ayant été organisés treize fois (!) dans le pays, dont onze fois à Vienne. Schnitzel, Apfelstrudel et Sachertorte ne sont que quelques splendeurs de la gastronomie locale et, la vallée de la Mur (affluent du Danube) étant, heureusement pour nos mollets,  à peu près plate, les membres de S.I.G. vont éliminer leurs calories en se déplaçant à vélo !

Des chiffres...

113ème édition de ces championnats d'Europe et 165 patineurs : 35 messieurs, 38 dames, 19 couples artistiques et 27 couples de danseurs venus de 33 pays différents. Parmi eux, seuls Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron remettent leur titre en jeu. Aucun autre participant n'a jamais été médaillé d'or par le passé. 

Des Français...

Kevin Aymoz est à Graz pour une médaille, justement, et de préférence la plus prestigieuse. Opposé à ses rivaux "habituels", Alexander Samarin et Dmitri Aliev, il a pour lui un sens artistique très supérieur à ses concurrents, mais devra présenter un niveau technique irréprochable. Un Français contre deux Russes avec une chance de victoire ? Phénomène rarissime ! En danse, Papadakis/Cizeron, sauf catastrophe, semblent imbattables, pour ce qui sera leur sixième titre d'affilée. Eux aussi seront opposés à des Russes et pas n'importe lesquels : Sinitsina/Katsalapov et Stepanova/Bukin, les deux fleurons actuels de l'équipe. Les danseurs Galyavieva/Thauron et Lopareva/Brissaud sont du voyage suite à leurs excellents récents résultats, soufflant ainsi la place à deux "anciens", Marie-Jade Lauriault et Romain Le Gac. Chez les dames, Maïa Mazzara, Maé-Bérénice Meité et Léa Serna vont tenter de conserver à la France ses trois quotas. En couple, ce sont Cléo Hamon et Denys/Strekalin et Coline Keriven et Noël-Antoine Pierre qui défendront nos couleurs. 

L'Invincible Armada ?

La Russie sort l'artillerie lourde. Le mot convient mal aux trois jeunes et très légères représentantes : Alena Kostornaïa, Alexandra Trusova et Anna Shcherbakova, alias les "Triple A". Mais, sur la glace,  ces demoiselles sont des armes de destruction massive. Tout comme le sont les couples Boïkova/Kozlovskii, Tarasova/Morozov et Pavliuchenko/Khodykin. Si Dmitri Aliev est aussi remarquable en artistique qu'en inconstance, Alexander Samarin, lui, ne va pas à Graz faire de la figuration. Comme vu plus haut, Sinitsina/Katsalapov et Stepanova/Bukin, pas nécessairement dans cet ordre, vont tout faire pour accéder au podium. 

Et les autres ? 

Ils sont plusieurs à pouvoir bousculer l'ordre pré-établi dans l'inconscient collectif : Mattéo Rizzo (ITA), 3ème l'an dernier ; Alexia Paganini (SUI) ; Daniel Grassl (ITA), récent vainqueur des Nationaux italiens ;  Nicole Schott (ALL) ; Yvett Toth (HON) ; Ekaterina Ryabova (AZE) ; tous peuvent présenter des programmes propres et créer la surprise. En danse, Guignard/Fabbri (ITA) s'intercaleraient volontiers entre les deux couples russes. Ce sera plus difficile pour Della-Monica/Guarise (ITA) en couples. A noter que l'Italie est dorénavant une force avec laquelle il faut compter au niveau européen.